"Sleeping Beauties"

Sleeping Beauties

Roman de Stephen et Owen King

Le pitch

Quand les femmes s'endorment, elles ne se réveillent plus. Elles sont dans un état de sommeil profond, dans un cocon, et mieux vaut ne pas les réveiller. Le phénomène, baptisé Aurora, est mondial, et irrémédiable. A Dooling, petite ville des États-Unis, une prison pour femmes doit accueillir une nouvelle pensionnaire, qui se fait appeler Evie Black. La seule au monde qui s'endort sans cocon, et se réveille...

Avis perso

Sleeping Beauties fait partie des romans qui donnent à réfléchir, je pense que c'est une de ses ambitions, et il y parvient d'une façon inattendue, parce que ce n'est pas forcément ce que l'on attend d'une fiction.

De fait, je classe cette œuvre comme incontournable. Éprouvant à lire, comme Dôme le fut pour moi, mais Dôme est un récit en deux volumes, plus long et plus tendu que Sleeping Beauties . Ma difficulté, c'est le stress soumis aux protagonistes, contraints souvent à faire des choix sous une énorme pression. Parfois, ça retarde ma lecture, parce que je n'ai pas envie de la reprendre, parce que par anticipation je crains de lire ce qui va se passer. Mais j'aime ça parce que je pense que c'est voulu par l'écrivain, dont je me sens le jouet, et c'est une qualité que j'apprécie dans ses récits, dont on veut toujours poursuivre la lecture.

Sleeping Beauties est toutefois un roman assez particulier, parce qu'il est partisan, et ça doit surement faire des remous chez les conservateurs, présentant l'homme comme le seul responsable des maux humanitaires. Mais pour moi, le roman n'est pas que féministe, il est humaniste, car la question existentielle posée concerne les deux sexes : l'un peut-il se passer de l'autre ?

On est nombreux à pouvoir se reconnaître dans le récit, homme ou femme ; et hommes et femmes qui liront Sleeping Beauties s'interrogeront, réfléchiront, peut-être ; je l'espère, car c'est un peu plus qu'une fiction, et ce serait réducteur, pour l’œuvre de King père et fils, de ne pas le faire. Excellent divertissement par ailleurs, avec tous les ingrédients qu'il faut pour faire monter la pression ; mais c'est aussi, sans donner la leçon, une réflexion humaniste sur les relations homme / femme.

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