« Revival », roman

Mis à jour le vendredi 7 août 2020 à 11:01

Revival, roman - couverture

Roman fantastique de Stephen King publié en France en 2015

Le pitch

Dans les années 60, dans la petite ville de Harlow, Jamie Morton, six ans, fait la connaissance de Charles Daniel Jacobs, le nouveau pasteur. Une amitié et une affection naissent naturellement entre les deux. Le pasteur, charismatique, est rapidement accepté et apprécié de la population, d’autant que sa femme et son jeune fils sont adorés de tous. Charles a une passion pour l’électricité, dont il se sert pour illustrer ses enseignements religieux auprès de la jeunesse les jeudis soirs, et qu’il utilisera également pour guérir Conrad, l’un des frères de Jamie, d’une perte accidentelle de la voix.

Mais un jour le malheur frappe le pasteur, sa femme et son fils sont victimes d’un atroce accident de voiture et perdent la vie. Dévasté, le pasteur se détourne de sa foi et prononce un sermon blasphématoire aux yeux de la congrégation, au cours duquel il dénonce Dieu et la religion comme une imposture. Renvoyé, il quitte la ville.

Jamie s’étant découvert un goût pour la musique et des prédispositions pour la guitare, il intègre un groupe et deviendra guitariste. Trente ans plus tard, il n’est plus qu’une épave ruiné par la drogue. Un matin, se trouvant dans une fête foraine à la recherche d’un dealer, il rencontre avec stupéfaction Jacobs, gagnant sa vie comme forain, en réalisant de fabuleux « portraits à la foudre », une invention de son cru où il utilise bien évidemment l’électricité. Jacobs accepte de recueillir Jamie et faire de lui son assistant, et lui propose de l’aider à guérir de son addiction grâce à l’électricité. Le traitement fonctionne parfaitement, mais Jamie constatera également d’étranges effets secondaires, dont il ne parle qu’en partie à Jacobs. Ce dernier finira par reprendre sa route seul mais laissera à Jamie une recommandation pour une embauche auprès de Hugh Yates, un propriétaire de studio d’enregistrement, dans le Colorado.

En 2008, travaillant toujours pour le studio, Jamie et Yates découvrent, non sans stupéfaction, que Jacobs, qui se fait appeler Pasteur Danny, est devenu une sorte de prédicateur accomplissant de soi disantes guérisons miracles lors de revivals sous chapiteau. Yates, qui fut lui aussi guérit d’une surdité par Jacobs en son temps, et Jamie décident de se rendre compte sur place, et éprouvent un profond malaise du spectacle auquel ils assistent. Poussé par la curiosité, Jamie enquête sur les cas de guérison, dont certaines sont incontestables, mais pour beaucoup, qui ont donné lieu à des effets secondaires plus ou moins graves et un cas de suicide. Jamie comprend que depuis toute sa vie l’ancien pasteur poursuit un but ultime dont l’électricité est le secret et qu’il s’est servi de ses « patients » comme cobayes. Mais quel est ce but ?

A découvrir…

Avis perso

Un récit captivant que j’ai tellement apprécié que je l’ai lu deux fois. Il m’évoque une certaine nostalgie car nous faisons la connaissance de Jamie enfant dans les années 60, une époque  dans laquelle j’aime beaucoup me retrouver dans les fictions américaines (comme dans « 22/11/63 » de S.K. également, ou des films comme « Dirty Dancing », « American Grafiti », « Grease »…). Lorsque nous le retrouvons adulte, ses souvenirs nous remontent par empathie avec la nostalgie qu’il peut ressentir. J’apprécie notamment la construction du récit qui nous fait passer à travers près d’un demi siècle de la vie des deux personnages principaux, et les relations entre ceux ci. On éprouve autant de sympathie pour le personnage de Jacobs que peut en éprouver Jamie, et on comprend que leur amitié va être éprouvée par la douleur et l’obsession du premier.

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