Aux États-Unis le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par un policier blanc, le 25 mai, a mis le feu aux poudres. L’indignation et la colère ont embrasé le pays en émeutes pour réclamer la justice. Donald Trump menace sa propre population de recourir à la force militaire.
Plus j’observe les actualités aux États-Unis, plus je me sens écœuré. On ne peut pas dire que Trump a perdu la raison, plutôt qu’il ne l’a jamais eue. Son absence d’empathie pour les populations martyrisées pousse celles ci au désespoir, et le désespoir à la violence, n’importe quel observateur sensé est capable de comprendre cela, et de là en déduire une conduite sensée à tenir.
Mais au lieu de faire ce que tout chef d’état sensé est censé faire dans une telle situation, jouer l’apaisement, promettre la justice réclamée par le peuple, condamner le racisme et la violence, la conduite de Trump, méprisant, multipliant les provocations, est des plus insensées et ahurissantes, se rapproche de plus en plus à celle d’un dictateur fasciste1, et mène le pays au chaos.
Se mettant en scène grotesquement en brandissant la bible, il se présente comme le président de la loi et de l’ordre. Il n’est clairement pas le président de la justice et de l’honneur. Au lieu de brandir la bible, il ferait mieux de l’ouvrir, comme le lui conseille judicieusement Joe Biden, le candidat démocrate.
J’ai espoir et je souhaite pour le salut de ce pays, et pour l’équilibre mondial, que cette conduite signe la mort politique de cette crevure et le conduise à son éviction aux élections en novembre. Mais les mois à venir vont être longs et éprouvants.
Note(s)- En voulant catégoriser des mouvements antifascistes comme groupes terroristes pour en faire les boucs émissaires des violences urbaines, Trump démontre implicitement un soutien aux mouvements pro fascistes[↩]