« Rage » – À l’école de l’enfer

Mis à jour le mardi 2 juin 2020 à 12:19

Rage - couverture

Roman de Stephen King, publié en 1977 sous le pseudonyme de Richard Bachman

Le pitch

Charlie Decker, lycéen, voit rouge quand il est convoqué chez le directeur. En sortant, il regagne sa classe, incendiant au passage son vestiaire, et abat le professeur d’une balle dans la tête. Un huis clos commence avec ses camarades de classe, interrompu par intermittence par les échanges avec les adultes à l’extérieur pour faire cesser ce bordel. Mais Charlie mène la danse, et un dialogue s’installe avec ses compagnons captifs ; les langues se délient et livrent leurs secrets intimes.
En nous plaçant dans la tête de cet adolescent qui a dérapé, qui a franchit la ligne terminatrice, Stephen King nous amène à éprouver les sentiments qui le rongent ; frustration, peur, indifférence, mépris, colère, incompréhension, désespoir… Rage. Il est plus facile de juger que de comprendre. Dans une société qui établit les règles de la normalité, peut-être que ce sont les fous qui éprouvent les sentiments les plus rationnels.

Regrets

Stephen King a fait arrêter la publication du roman en 1999 suite à une tuerie dont l’auteur était en possession du livre, dans son casier de lycéen. On fait toujours l’amalgame entre les causes et les conséquences, comme on a fait le procès des jeux vidéos. Difficile de déterminer ce qui pousse à de tels actes, mais facile d’incriminer de tels boucs émissaires pour expliquer, en toute démagogie et hypocrisie, la violence aux États-Unis, que le lobbie des armes n’a jamais fait qu’aggraver.

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