Racisme, violences policières, #BlackLivesMatter VS #BlueLivesMatter

Mis à jour le mardi 10 novembre 2020 à 15:59

Depuis le meurtre de Georges Floyd par un policier blanc aux États-Unis, le 25 mai 2020, le mouvement d’indignation générale a pris une ampleur phénoménale,  et les relations blancs / noirs et population / flics sont devenues des plus délétères, en France également, qui a aussi connu des affaires similaires, notamment celle d’Adama Traoré, tué en 2016.

Dernièrement, les syndicats de police réclament l’effacement d’une mention sur une fresque dédiée à George Floyd et Adamé Traoré, surtitrée « Contre le racisme et les violences policières », inaugurée par le maire de Stains, y voyant une « ultime provocation » et une stigmatisation de la police, soutenues par un élu de la République.

Moi, je suis assez écœuré par cette indignation et par le déni de la police qui refuse d’assumer ses responsabilités et de reconnaître que le racisme (dans la police) et les violences policières sont une réalité. Il y a une omerta au sein de la police au sujet de ces problèmes, et les nier c’est manquer de respect envers les morts, c’est juger que leur vie vaut moins que l’image de la police, et c’est défendre l’impunité des bavures policières.

Qu’il y ait un malaise dans la police, qui se sent la cible d’une haine antiflics, la faute en revient aux auteurs de ces bavures, qui salissent l’uniforme qu’ils portent du sang qu’ils ont sur les mains, et non à ceux qui dénoncent et condamnent le racisme et les violences. Bordel, la police a une mission de protection de la population ! Au lieu de couvrir les coupables, la police devrait faire son mea culpa et faire son introspection pour changer en profondeur les comportements, il y a trop de tolérance et de laxisme, qui permettent aux individus les plus radicaux et violents, investis de leur autorité sur la population, d’agir impunément, couverts par leur hiérarchie. Si la police faisait un geste, reconnaissait les bavures, présentait des excuses, je pense que cela apaiserait grandement les tensions, et la haine dont elle se plaint d’être victime.

Au lieu de cela, elle s’indigne, s’enfonce dans le déni. L’inscription « Contre le racisme et les violences policières » ne signifie pas que l’ensemble de la police est raciste, mais dénonce ceux qui le sont, et ceux qui violent les droits des citoyens en outrepassant les leurs ; et c’est un fait inconnu de personne qu’une très large majorité des effectifs policiers soutient l’extrême droite, alors pourquoi le nier ? Effacer ou retoucher cette inscription serait un échec de la démocratie, une abdication de la magistrature sous la pression policière, une régression de la liberté d’expression et des droits de l’Homme, dont la France s’enorgueillit d’être le terreau.

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