Mis à jour le mercredi 3 juin 2020 à 17:14
Roman de Stephen King, publié en 1982 sous le pseudonyme de Richard Bachman, adapté au cinéma par Paul Michael Glaser en 1988, avec Arnold Schwarzenegger, Maria Conchita Alonso et Yaphet Kotto dans les rôles principaux.
Le pitch
En 2025, les États-Unis sont devenus un régime totalitaire, les villes sont asphyxiées par la pollution industrielle, et les jeux télévisés sont devenus l’unique divertissement des masses. Le plus populaire de ceux-ci est la Grande Traque
, et Benjamin Richards, au chômage, se porte volontaire pour sauver sa petite fille de 18 mois, malade. Il sera traqué dans tout le pays sans relâche par des chasseurs dont le seul but sera de le tuer, et devra survivre pendant 30 jours pour remporter le Grand Prix. Mais la traque ne s’arrête pas là, le candidat est présenté à la population comme un criminel sanguinaire et tout citoyen est encouragé à le dénoncer pour toucher une récompense. Quand Ben réalise le piège dans lequel il s’est fourré, il est trop tard, et sa seule chance de survie réside dans la dénonciation à la population de la supercherie, et la destruction du Réseau
, l’autorité qui contrôle à la fois les jeux et la police.
Trailer VO
Références et thèmes
On peut quasiment considérer que Running Man
est une version américaine du Prix du Danger
, nouvelle de Robert Sheckley publiée en 1958, et adaptée au cinéma en France en 1983 par Yves Boisset, avec dans les rôles principaux Gérard Lanvin, Marie-France Pisier et Michel Piccoli.
Le récit reprend des éléments de dystopies telles que 1984
de George Orwell. On comparera notamment facilement le Libertel
de Running Man, télévision imposée dans chaque foyer utilisé par le Réseau
comme outil de propagande, d’aliénation et d’endoctrinement de la population, et dont le nom même est volontairement un contresens, au Télécran
de 1984. Entre les deux résident deux différences majeures, celui d’Orwell ne peut pas être éteint, et il sert également au Parti de système de vidéo-surveillance, privant ainsi les individus de liberté et de vie privée. Il y a également dans Running Man une référence directe à 1984, à un moment du récit, sous la forme du code en lettres C-Un-Neuf-Huit-Quatre
.
Adaptation à l’écran
Le film de Paul Michael Glaser (alias Starsky) est une adaptation très libre du roman de Stephen King, en fait il ne fait que s’en inspirer, il en reprend le thème et quelques idées, mais le scénario est taillé pour réaliser un film d’action à spectacle, le rôle principal pour la carrure d’Arnold Schwarzenegger, il s’approche plus du film de gladiateur et s’écarte totalement du récit du roman, lequel tient beaucoup plus du polar futuriste. J’adore toutefois ce film, comme beaucoup de films de ce genre et de cette époque (comme Total Recall
avec Arny aussi), et on peut dire que le roman a servi de base à un film de Science Fiction comme j’aime, qui font partie de ma culture ciné d’ado 🙂